13 February 2013

The Clash- London Calling

1979 UK
Late seventies, early eighties. Punk is all about nihilistic rebellion, ras-le-bol général, anger or destruction? No it ain’t. Not here, at least. London Calling goes beyond that; it sells a thought-through common sense (yes, that’s possible!) otherwise known as punk ideology. A critique of society’s bullshit; what everybody knows but not many care about.

But don’t get me wrong, London Calling is more a musical jewel than a true musical masterpiece. Or rather, it’s a punk masterpiece. The Clash’s main singer, Joe Strummer, isn’t actually a singer; he chews his words more than he sings but in the process he talks too and he talks to you!

Strummer owns an incredible range of tones in his voice. He can make it go from the harshest, rough and scratchy sound to an almost sweet whisper that you can hardly hear behind the beat. His voice is neither wonderful nor especially beautiful but it is certainly powerful. All in all, the rhythm of the album is constructed through the suppleness of the singing. Strummer’s faith in his words, Mick Jones’s sweet, harmonious voice and Paul Simonon’s “low-key” backing vocals ensure that the rhythm of the melody haunts your head. Here, The Clash know when to let the rhythm of the melody “speak” for itself.

The album shows a range of musical diversity. It opens with the eponymous song which has become the classical, yet easy, way to approach punk rock, followed by a cheerful cover of Vince Taylor’s “Brand New Cadillac”. The album alternates what almost sound like lively “pop” tracks with songs of a more punk rock and reggae style. “Hateful”, full of wisdom, and “Rudie Can’t Fail”, full of life, deserve a special mention. “Spanish Bombs” is noticeable for the perfect synchronization of the smooth singing. “Guns of Brixton” and “Lover’s Rock” show a clever lyrical work. “Wrong ‘Em Boyo” is my personal favourite.

In this album, nothing is for free. Even with the lighthearted “Train in Vain”, a catchy song about lost love, the album doesn’t lose anything of its quality. Along with accurate lyrics, London Calling shows a real search of musical deepness and a brilliant sense of rhythm and melody. Each track is a pleasure for the ears and the brain. The Clash tried and managed to get their message across. Punkish ideologies suddenly become closer to us, more subtle and sensitive. There is some wisdom in London Calling that nobody should miss.

1979 UK
Fin des années 70, début des années 80, le punk n’est qu’un ramassis de rébellion nihiliste, un ras-le-bol général, des jeunes en colère ou des envies de destruction ? Non, pas seulement. Pas ici en tout cas. London Calling va beaucoup plus loin que tout ça. C’est un album qui vend une idéologie, certes, mais une idéologie qui ressemble fort à du sens commun version plus réfléchie. Il s’agit d’une critique de la société (quoi d’autre ?), ce que tout le monde sait bien mais dont la plupart se foutent.

Maintenant, n’exagérons rien, London Calling est plus un bijou qu’un chef d’œuvre musical. Ou plutôt, c’est un chef d’œuvre du mouvement punk. Le chanteur principal des Clash, Joe Strummer, n’est pas un chanteur aguerri, il mâche ses mots plus qu’il ne les chante mais justement grâce à cela, il en dit long et il nous le dit à nous !

Strummer possède une grande diversité de tons dans sa voix. Il peut la faire aller des sons les plus rudes et caverneux à des doux murmures à peine audible. Sa voix n’est ni exceptionnelle ni particulièrement belle mais elle est puissante. De manière générale, le rythme de l’album se construit à travers la souplesse des chants. La confiance de Strummer en ce qu’il chante, la voix harmonieuse et douce de Mick Jones, et l’écho lointain de Paul Simonon participent tous à faire que la mélodie nous trotte dans la tête. Avec cet album, les Clash savent quand laisser le rythme de leurs mélodies prendre le dessus.

L’album parcourt différent styles musicaux. Il démarre avec le titre éponyme qui est devenu le moyen classique, quoique facile, d’approcher le punk rock, suivi d’une reprise du « Brand New Cadillac » de Vince Taylor. L’album alterne les morceaux vifs d’un style presque pop avec les morceaux d’un genre plus punk rock ou encore reggae. « Hateful », plein de sagesse, et « Rudie Can’t Fail », plein de vie, méritent une mention spéciale. “Spanish Bombs” est remarquable pour la parfaite synchronisation du doux chant. “Guns of Brixton” et “Lover’s Rock” démontrent des jeux de mots intelligents. Mais “Wrong ‘Em Boyo” est mon petit favori.

Dans cet album, rien n’est gratuit. Même avec le léger “Train in Vain”, un morceau entraînant qui parle d’amour perdu, l’album ne perd rien de sa qualité. En plus de paroles réfléchies, London Calling démontre une vraie recherche de profondeur musicale et un sens brillant du rythme et de la mélodie. Chaque chanson est un plaisir pour les oreilles et l’esprit. Les Clash ont tenté et réussi à faire passer leur message. Les idéologies punk deviennent soudainement plus proches, subtiles et sensibles. Il y a de la sagesse dans London Calling que personne ne devrait manquer.

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