13 February 2013

Week 2: Bessie Smith- "I Need A Little Sugar in My Bowl"



It’s a late Sunday afternoon song with a heavy, long and sweaty summer as the background.
As soon as our interest is caught in the smooth harmony and perfect musical research of the first few notes, Bessie Smith’s rather “harsh” voice breaks it up and the melody becomes relegated to the background. What matter here are the lyrics and the voice; the power of the latter forcefully opens our ears to the lyrics. To appreciate this song, you don’t necessarily have to love blues, you only need to grasp enough of American English. One smiles openly at the racy word games and Bessie Smith’s warm voice make them sound genuine_ as if they were really coming from her loins (before ending up in ours). The drawling voice that, as in most blues, sings Bessie’s despair is the spider and the melody, like a sleeping pill, is the web.
There is some criticism, however, for the qualities of the singing are also its drawbacks. Smith runs the risk of downplaying the vibes towards which she has carefully worked, if only because of the rigorous perfection of her warm and even singing. While Smith’s low-pitched voice is at its best, the singing itself lacks a rough side which could echo the lyrics. We would almost demand a few growls to carry the weight of Bessie Smith’s complaints.

C’est le genre de chanson que demande un début de dimanche soir par un été lourd et lancinant.
Une fois qu’elles ont éveillées notre intérêt par leur douce harmonie et leur parfaite recherche musicale, les premières notes sont aussitôt tranchées par la voix plutôt « dure » (à défaut d’un meilleur terme) de Bessie Smith qui relègue la mélodie en arrière-plan. Ce qui importe c’est les paroles et la voix ; la puissance de cette dernière nous force à prêter oreille aux premières. Pour apprécier cette chanson, il n’est pas nécessaire d’aimer le blues si on comprend aisément l’anglais. On sourit à grandes dents aux jeux de mots corsés que la voix chaude de Smith rend sincères_ comme s’ils venaient vraiment du plus profond de ses entrailles (avant de se répercuter dans les nôtres). Typique du blues, la voix traînante chante les désespoirs de Bessie et on est facilement attrapé dans leurs filets grâce à la mélodie presque endormante.
Mais une critique, cependant : les qualités du chant sont aussi ses défauts. Chaleureux et uni, il risque presque de détruire l’ambiance voulue par sa perfection par trop régulière. Si la voix grave de Smith est à son comble, le chant lui-même manque un rien de la « rugosité » que les paroles laissent présager. On voudrait presque que quelques grognements viennent soutenir le poids des complaintes de Bessie Smith.

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